Cette démarche fait pleinement écho au mouvement d’éducation populaire dont se revendique le centre social. L’éducation populaire sort des savoirs institutionnels en considérant toute personne comme détentrice de savoirs. La dimension individuelle évolue vers une dimension collective pour construire des connaissances, trouver des solutions, agir ensemble, in fine à la co-construction d’une société plus juste. Cette démarche cherche à rendre acteurs les habitants en leur amenant des clefs de compréhension et en ouvrant le champ des possibles.
La démarche FAVE s’appuie sur le travail de Yann Le Bossé, pour qui le Pouvoir d’agir, est la possibilité concrète pour les personnes d’exercer un plus grand contrôle sur ce qui est important pour elles, leurs proches, les groupes auxquelles elles s’identifient. Dans la vie citoyenne et démocratique, le pouvoir d’agir désigne la possibilité pour les citoyens d’être acteurs des transformations de la société.
Nous distinguons deux types de moteurs pour les habitants les amenant à se mobiliser • un «caillou dans la chaussure» : problème récurrent lié au quotidien (exemple : suppression de ligne de transport, absence de mode de garde, ...) • un projet, une envie (par exemple : création d’une association, organisation d’un événement, aménagement d’un espace de jeux ...)
• De façon individuelle, la démarche DPA est en filigrane dans le lien avec les personnes : il est toujours tenté de mettre la personne en situation de faire plutôt que d’être assistée. Cette dimension reste cependant complexe dans le cas de personne en très grande difficulté ou avec des difficultés spécifiques comme la non maitrise de l’outil informatique ou de la langue française. Nous avons alors une fonction d’écrivain public ou d’écrivain numérique. Il est alors important d’avoir conscience que l’accompagnement est sur le long terme et que le « pas proximal » est à adapter en fonction de chaque personne.
• De façon collective, des groupes d’habitants du territoire de VHB Un nombre minimum d’habitants est nécessaire pour mener à bien cette démarche, une dizaine est recommandée mais la réalité de notre territoire amène à réduire cette exigence. L’expérience nous indique cependant un minimum de 3 personnes.
• Il est essentiel que les projets visés soient en phase avec les valeurs de VHB et les axes du projet en cours. • VHB accompagne les habitants et les projets qui ont besoin d’un animateur et/ou d’un passeur. VHB n’accompagne pas les projets dans le seul but d’un support logistique, administratif, financier…• Engagement réciproque formalisé avec les habitants. VHB s’engage avec le collectif d’habitants sur l’accompagnement et non le résultat. Le cheminement est tout aussi important à prendre en compte dans ces réflexions, détours, désillusions, petites réussites…
• VHB n’accompagne pas les projets dont le seul but est lucratif.
• Premier accueil par un des professionnels de l’équipe de VHB, dans un deuxième temps orientation auprès des partenaires si nécessaire ou rencontre(s) afin de préciser la demande avec le professionnel référent de la thématique
• Le Comité de Présidence, valide sur proposition de la directrice, après une réflexion en équipe, en fonction : - des moyens humains - du temps, de la disponibilité, des délais - du contexte local socio-politique, partenarial pour VHB
• L’accompagnement du projet peut potentiellement être fait par tous les professionnels de VHB, si possible en binôme. L’ensemble de l’équipe a été formé au développement du pouvoir d’agir des habitants en participant à la formation "Faire émerger et animer des actions à visée émancipatrice".
• Engagement réciproque écrit - rappel de ce qu’est VHB - calendrier - place et rôle de chacun - intentions - moyens que VHB met à disposition - évaluation
• Suivi en fonction de ce qui a été convenu
• Évaluation
L’engagement réciproque porte sur l’accompagnement de la démarche et non le résultat. Le cheminement est tout aussi important à prendre en compte dans ses réflexions, détours, désillusions, petites réussites...